Le pire voyage de noces de l’histoire (1) : comment choisir sa destination de voyage de noces

12eme jour du voyage de noces de Prince et Eva in London – une île paradisiaque au beau milieu des Caraïbes

Prince et moi ne rêvons que d’une chose : rentrer à la maison. Oui, à Londres, où il pleut à coup sûr des cordes en cette mi-juillet. Voilà à quel point ce voyage de noces est désastreux. Prince et moi sommes pourtant des jeunes mariés comme les autres : nous aimons notre moitié toute neuve, paresser au soleil, et découvrir le vaste monde. Alors, comment en sommes-nous arrivés là ?

Tout a commencé avec cette conversation, il y a quelques mois :

– Chouchou ?
– Mmm ?
– Tu sais ce dont je rêve, pour notre voyage de noces ?
– Un périple bien roots, sac au dos, au fin fond de la Colombie ?

Cette discussion s’annonce mal.
– Pas tout à fait, non… je rêve de voyager en classe affaires.
– En classe affaires ?
– Mais oui, tu sais : embarquer quand on veut et pas seulement quand l’hôtesse appellera les rangées 40 à 45, tourner à gauche en entrant dans l’avion, déguster une coupe de champagne bon marché et ne pas la finir parce qu’il n’est pas très bon ce champagne, redemander une autre coupe une heure plus tard parce que quand même c’est gratuit et qu’on est en classe affaires après tout, étendre les jambes en pensant aux guignols coincés comme des sardines en classe éco, tout ça. C’est ça, mon rêve.

Froncement de sourcils de Prince.
– Mais… tu as envie de partir où ?

J’hésite quelques instants. Le bluff n’a jamais été mon fort.
– Ben… je ne sais pas. Mais je veux y aller en classe affaires.

Voilà qui ne simplifie pas la prise de décision, un point particulièrement sensible dans l’entité Couple formée par Eva in London et Prince. Paraît-il qu’à deux, on est plus forts. Lorsqu’il s’agit de faire des choix, Prince et moi, à deux, on est plus faibles. Perfectionnistes invétérés (oui, c’est un vrai défaut, et pas seulement un truc à sortir en entretien d’embauche quand on n’ose pas avouer son incapacité à tenir une deadline ou à communiquer avec son chef sans recourir à la violence verbale et/ou physique), perfectionnistes invétérés, donc, Prince et moi sommes tout bonnement incapables de prendre la moindre décision : quel plat cuisiné acheter pour le dîner de ce soir ? Comment s’occuper un samedi après-midi dans l’une des capitales les plus dynamiques du monde ? Tout nous pose problème.

Autant dire que choisir une destination parmi les 194 pays du monde relève pour nous de l’impossible (la liste suivante et les clichés associés n’engageant que leur inculte auteur) :

– L’Australie ? Trop loin : au bout de 10 jours de vacances, grand maximum, Prince ne rêve que de retourner faire le banquier à la City.
– La Corse ? Trop près. Le ferry, ça manque de glamour comme moyen de transport.
– Le Pérou ? Y a pas de plage. En tout cas, pas de belle plage sur laquelle lézarder pendant des heures (comme nous le verrons par la suite, ceci était un faux problème…).
– Les Seychelles ? Y a que de la plage. Comment on va s’occuper, au bout de 2 jours, quand on aura fini de débriefer sur le mariage et qu’on n’aura plus rien à se dire ?
– L’Islande ? Trop froid. Je n’ai pas perdu six kilos pour laisser passer l’occasion de m’exhiber en maillot de bain.
– Le Maroc ? Trop chaud. Il faut qu’il me reste un minimum d’énergie pour parader dans le sus-dit cher et trop petit maillot de bain.
– La Norvège ? Trop cher. Prince a beau être banquier, payer mon croissant au prix du diamant, ça me bloque.
– L’Ouzbékistan ? Trop roots. C’est un voyage de noces, quand même, pas un trek UCPA.

Bref, au bout de plusieurs heures passées à examiner attentivement la carte du monde – apprenant ainsi au passage à situer, même temporairement, d’obscures destinations telles que le Guatemala ou Zanzibar – Prince et moi parvenons à trois conclusions :

  1. Conclusion n°1 : notre brief est simple. De la plage mais pas seulement parce qu’on n’est pas des larves, de la culture pour rentrer moins bêtes mais pas trop parce qu’on est là pour se reposer, du soleil mais pas trop parce que Prince n’aime pas la chaleur, loin mais pas à l’autre bout du monde non plus parce que c’est fatigant. Ah, et qu’il reste de la place en classe Affaires avec les miles que j’ai accumulées dans mon job précédent.
  2. Conclusion n°2 : aucun pays au monde ne répond à nos critères drastiques.
  3. Comme diraient Marshall et Ted dans la série How I met your mother, nous décidons de ne rien décider : « Let future Eva and future Prince deal with it » (laissons ça à future Eva et futur Prince), tel est notre nouveau slogan de futurs jeunes mariés.

Dans le prochain épisode, nous verrons comment j’en suis arrivée à me rouler par terre en pleurant à l’aéroport de Caracas (la capitale du Vénézuela, pour celles et ceux qui se poseraient la question).

Et vous, quelle est votre destination de rêve ?

Comment choisir sa robe de mariée en dix leçons

Maintenant que je suis en bonne voie pour perdre 10% de mon poids, j’ai l’esprit (et l’estomac) libre pour passer à l’étape suivante : le choix de ma robe de mariée.

Je vous passe les détails de cette longue et apocalyptique journée, et préfère vous livrer quelques enseignements de mes déboires. Et pour ne pas déroger à mon format préféré, voici les 10 conseils d’Eva in London pour choisir sa robe de mariée :

1. Mener vos recherches dans le pays – voire, comble de la sobriété, la ville – dans lequel vous résidez. Non, faire l’aller-retour en train / avion / Eurostar à chaque essayage n’allègera ni votre budget, ni votre to-do list.

2. Prendre rendez-vous le plus à l’avance possible. De toute manière, d’après la vendeuse, ce sera toujours « juste » et « il vaudrait vraiment mieux vous décider (comprendre : signer un bon gros chèque) aujourd’hui ». Ne pas oublier que demain, la vendeuse ne sera pas là, qu’elle ne touchera donc pas sa commission, et donc que demain, c’est trop tard.

3. Enrôler une personne de confiance. Une, parce que plus on est de fous, plus les avis divergent, et plus vous êtes susceptible de vous noyer dans les affres de l’irrésolution ; de confiance : pas votre mère, si, à peine la robe enfilée, elle claironne que « décidément, c’est vraiment mal coupé ». Pas votre grande sœur, si elle n’a pas digéré que vous vous mariiez avant elle. Pas votre meilleure amie, si elle a le malheur d’être plus jolie et/ou mince et/ou riche que vous.

4. Si cela fait plusieurs décennies que vous sautez les pages mode des magazines féminins, ne pas s’attendre à « trouver l’inspiration » dans le book que vous tend la représentante de SuperRobes, juste parce qu’il a la taille de l’Encyclopedia Universalis. Après tout, il ne contient que des robes blanches à perte de vue. Comment diable pourriez-vous bien décider sur laquelle jeter votre dévolu ? Appeler votre personne de confiance à la rescousse.

5. Devenir bilingue pour pouvoir discuter avec la vendeuse sans s’arracher les cheveux : chez SuperRobes, « blanc » se dit ivoire, crème ou champagne (?), mais surtout pas blanc.
« Elle vous va à ravir » siginifie « Ca fait quasiment une heure qu’elle essaie tout le magasin, elle va se décider, oui ou non ? ».
Enfin, « Je vous propose d’essayer ce modèle un peu différent, il mettra mieux en valeur votre poitrine / taille / silhouette » veut dire   « Même avec toute la bonne volonté et les formations de commerciale du monde, y a rien à en tirer : elle a vraiment l’air d’un sac ».

6. A propos de cheveux, rassurer la vendeuse : oui, comme 99% des fiancées, vous comptez bien les laisser pousser pour arborer un traditionnel chignon de mariage le jour J. Ne pas ajouter qu’elle peut toujours attendre : vu que vous avez réussi à gagner six centimètres en quinze ans, il y a peu de chances que en preniez autant en six mois.

7. A moins d’avoir 18 ans et d’assumer le total look « Like a virgin », refuser d’être recouverte de dentelle de la tête aux pieds sous prétexte que « c’est la mode cette année ».

8. A moins d’avoir de vouloir vous engager dans une relation sado-maso le temps de la confection de votre robe, refuser de vous faire traiter de grosse (« Ah, mais c’est qu’elle est ronde ! » – sic). Même si c’est le créateur qui le dit. Même s’il le dit avec le sourire. Même si la robe est magnifique. Même (et surtout) si vous êtes réellement grosse.

9. A moins de vouloir dépenser plusieurs mois de salaire dans une robe magnifique, mais dont finalement vous n’aimez pas beaucoup le col et dont vous modifieriez bien les bretelles, refuser de vous entendre répondre « Ah, mais mademoiselle, modifier l’harmonie de la robe, vous n’y songez pas ! ».

10. Faire confiance à votre coup de cœur : non, vous ne trouverez pas mieux. Souhaiter qu’il en aille de même pour le choix du mari. Il vous en coûterait beaucoup plus cher pour l’échanger contre un autre modèle.

Rien ne sert de courir, il faut maigrir à point(s) – ou comment perdre ses kilos en trop pour rentrer dans sa robe de mariée (1)

Maintenant que je me suis arraché les cheveux à trouver un DJ, un photographe et un traiteur, me voici prête à passer à l’étape suivante dans ma transformation en cliché-sur-pattes de fiancée hystérique mon parcours initiatique de future épouse : le régime.
Car quelle jeune femme préparant son mariage ne s’est pas posé LA question ? Non pas « Est-ce le bon ? », ou encore « Suis-je prête à me le coltiner durant cinquante, soixante voire soixante-dix ans à m’engager ? », mais, plus prosaïquement : « Vais-je réussir à perdre X kilos (retrouvant ainsi le poids de ses 15 / 25 / 35 ans, suivant l’âge et le degré de réalisme de la mariée) à temps pour le grand jour ? »
Et si, par hasard, la mariée peut déjà se targuer d’une silhouette de rêve, il se trouvera malgré tout toujours un proche bien intentionné pour lui susurrer : « Et tu comptes faire un peu de sport, pour le mariage ? »
C’est ainsi que, sous prétexte qu’ « on a toujours été plus efficace dans l’urgence », on se retrouve à commander une robe de mariée deux tailles en dessous de la sienne.
Je ne fais pas exception à la règle. J’ai beau n’avoir encore aucune idée de LA robe – ayant toujours soigneusement sauté les pages mode des magazines féminins, je ne vais pas commencer à les feuilleter aujourd’hui sous prétexte que la revue s’appelle SuperMariées ou TopMariage – je suis sûre d’une chose : le jour J, je serai resplendissante… et mince.

Mais comment s’y prendre, lorsqu’on traîne quelques kilos en trop depuis… ben, la nuit des temps ? Quand, gourmande invétérée, on a toujours catégoriquement refusé de se mettre au régime ? Quand la simple idée d’avoir faim déclenche un état de panique avancé ?

On « fait attention ».
Mais si, vous savez : on ne se goinfre pas, on mange quand on a faim, et seulement quand on a faim, on se limite à un carré de chocolat au lieu de descendre toute la tablette, on fait un peu de sport… bref, on suit (ou plutôt on se promet de suivre) toutes ces injonctions que nous serinent à longueur de printemps les magazines, nous rappelant sans vergogne que c’est « bientôt le maillot ! ».

Comme s’il suffisait de faire preuve de bon sens pour maigrir.
Tiens, moi, par exemple. Par le passé, j’ai déjà « fait attention ». En substance, cela signifie des journées qui finissent comme elles ont commencé : en pensant à MANGER. N’est-ce pas toujours mon cas, s’étonneront mes proches ?
Certes. Mais c’est beaucoup moins drôle de s’endormir en songeant au petit déjeuner du lendemain lorsqu’on est taraudée par la culpabilité, la faim et la terreur de ne pas rentrer dans sa robe de mariée.

Hélas. Comme me l’a un jour asséné un médecin sûrement bien intentionné, j’ai six kilos à perdre pour atteindre le « poids idéal » – décrété suivant quelles règles ? Mystère. Rien de bien dramatique, donc, mais pour me sentir l’âme d’une princesse le jour de mon mariage, j’aimerais en avoir également le corps – ou tout du moins ne pas passer la cérémonie à me demander si ma robe me fait de grosses fesses. Je me rends donc à l’évidence : je vais devoir « faire attention ».

Plan VigiKilos activé, niveau écarlate : menace certaine.

Des mérites de la procrastination en entreprise, ou comment briller en ne faisant absolument rien d’utile (1)

Depuis mon retour de vacances-préparatifs-de-mariage, je ne sais pas, j’ai moins la niaque au boulot. Peut-être les innombrables newsletters intitulées « Eva, pour le plus beau jour de votre vie, choisissez la robe XXX / les fleurs YYY / le mari ZZZ » me distraient-elles de mes responsabilités professionnelles. Pour rappel, ma mission de SuperConsultante – puisque je l’ai acceptée – consiste à aider les entreprises à payer leurs employés le moins possible situer les salaires qu’elles offrent par rapport au marché. Mission dont je m’acquitte honorablement jusqu’ici, ayant établi d’excellentes relations avec mes clients. Mon secret, c’est de m’adapter le plus possible à leurs attentes :

– laisser tranquilles ceux qui croient mieux connaître le logiciel SuperConseil que moi ;

– passer un coup de fil de temps en temps à ceux qui ont la flemme de décrocher leur téléphone, mais sont bien contents qu’on leur explique comment utiliser l’outil qu’ils ont décrit comme « indispensable » à leur chef au moment du budget… et qu’ils n’ont pas ouvert depuis ;

– et rendre régulièrement visite à ceux qui s’ennuient tellement dans leur poste que la visite de SuperConsultants leur permet de « briser la routine » (parfois, le monde de l’entreprise me déprime), ainsi qu’à ceux qui, au contraire, sont tellement sous pression qu’ils vous supplient de venir les écouter se plaindre de leur chef, du nouveau comité de direction, du dernier SuperProjet en date, etc.

SuperChef est catégorique : d’après lui, je maîtrise de mieux en mieux la relation client. Je traduis : « tu rapportes assez d’argent à SuperConseil pour que je ne me fasse pas agonir d’insultes par mon chef, HyperChef, au moment de mon évaluation annuelle. »

Le hic, c’est qu’au lieu de me laisser me reposer sur mes lauriers et me consacrer à l’organisation de mon mariage, SuperChef a décidé « d’étendre mon portefeuille clients », comme on dit en langage-business-qui-se-la-tape. Je traduis : « Eva in London, ta mission, si tu l’acceptes, sera d’exercer plus de responsabilités pour le même salaire. »
Pour corser le tout, SuperChef n’a rien trouvé de mieux que de me vendre ce « nouveau défi » sous le titre « business development », à savoir du commercial pur et dur. Je ne voudrais pas critiquer, mais SuperChef me semble avoir du progrès à faire en termes d’adaptation à ses collaborateurs – non mais sérieusement, vous me voyez faire du démarchage téléphonique ?

« Bonjour, Eva in London à l’appareil, SuperConsultante chez SuperConseil. En tant que grouillotte, on m’a demandé de vous vendre des bases de données géniales dont vous vous servirez une fois par an, mais qui vous aideront à faire semblant de maîtriser votre poste. Ca vous intéresse ? ». Le tout en anglais, avec l’accent bien sûr.

Telle Sœur Anne ne voyant rien venir, je ne vois aucun « prospect » (terme business-qui-se-la-tape pour désigner les clients potentiels) succomber au laïus élaboré par le service marketing de SuperConseil. Soupir. Comme il me paraît délicat de faire part à mon chef de mes multiples doutes (en vrac : sur le bien-fondé de nos services, mes capacités de SuperVendeuse, la patience et/ou la crédulité des « prospects »…), je me résigne : je vais devoir me lancer dans le démarchage téléphonique et le « strategic business development ».

C’est alors qu’une idée machiavélique germe dans mon esprit : à défaut de me décarcasser pour SuperConseil, ne pourrais-je pas… faire semblant de me décarcasser pour SuperConseil ?

Pour cela, un remède éprouvé s’impose : la procrastination.

PS : trop de cynisme tue-t-il le cynisme ? Et est-il possible de bien faire son travail tout en conservant un minimum de recul par rapport à ce que l’on fait ?

Pourquoi les bonnes résolutions sont vouées à l’échec, et LA résolution à prendre en 2011

En ce début d’année, comment déroger à la tradition bloguesque ? Voici venue l’heure des vœux virtuels ! Je vous présente donc tous mes vœux de plein de bonheur non-virtuel :  de la joie, des éclats de rire, des voyages, des grasses matinées voire des dimanches entiers à paresser au lit, de belles découvertes, de chaleureux moments en famille et entre amis, des promotions, d’augmentations, plein de sousous, bref, je m’égare ; tenons-nous en là. Après tout, aucun billet de voeux bloguesques ne saurait être aussi réussi que celui de Lili Bé !

Maintenant que j’ai sacrifié à la tradition, j’aimerais évoquer un autre incontournable corollaire du mois de janvier (à part la pluie, les « épisodes neigeux » chers à Météo France et un insondable désespoir devant les trois kilos de foie gras, saumon fumé et bûche de Noël qui semblent avoir lu domicile sur vos hanches / ventre / cuisses… mais je m’égare à nouveau) : les bonnes résolutions. En obsessionnelle que je suis, j’aime dresser une longue et terrifiante liste de résolutions en début d’année ; et, pour faire bonne mesure, cette tâche succède généralement au bilan tout aussi effrayant de l’année précédente. Morceaux choisis pour l’année 2010 :

  1. non, je n’ai pas perdu cinq kilos (les trois des fêtes 2009 + deux autres pour leur tenir compagnie) ;
  2. non, je n’ai pas appelé ma grand-mère une fois par semaine pour prendre des nouvelles de son chat, son lumbago et les dernières (més)aventures amoureuses de la petite-fille de sa voisine du premier étage, « tu sais, celle qui s’est teinte en rousse l’été dernier, alors que je lui avais bien dit que ça ne lui irait pas du tout » ;
  3. non, je n’ai pas réussi à convaincre SuperConseil que j’étais la meilleure chose qui leur soit arrivée depuis le fil à couper le beurre (« Si, si, les clients s’arrachent mes services ! Ca ne se voit pas dans mes chiffres ? Euh… mais la satisfaction client, ça n’a pas de prix ! »), et que cela méritait bien une exception au gel des salaires mondialement imposé par le siège américain
  4. non, je n’ai pas remis les pieds à la salle de sport (cf. point n°1). J’étais trop occupée à me faire des petits plats minceur (euh, non), appeler ma grand-mère (non plus) et à travailler (encore moins).

Après des années d’auto-flagellation, c’est décidé : fini, le bilan des échecs de l’année. A la trappe des fausses bonnes idées. Plutôt que de commencer 2011 comme j’ai fini 2010, à savoir vautrée dans la culpabilité, je vais honorer ma première grande résolution : NE PAS CULPABILISER. Ainsi, plutôt que de compter le nombre de jours écoulés depuis le dernier billet (un décompte sans cesse actualisé dans ma petite tête d’Eva in London), je vais tenter d’analyser le pourquoi du comment de l’échec de mes résolutions 2010. J’ai bien réfléchi à la question en faisant mon brouillon de bilan (que je n’ai pas mis au propre, hein, on a dit qu’on arrêtait de se faire du mal) ; si les bonnes résolutions sont vouées à l’échec, ce n’est pas une question de volonté : c’est une question de temps.
La preuve par A + B :

1. Perdre cinq kilos en mangeant sainement : chercher des recettes appétissantes mais peu caloriques + aller chercher l’agar-agar (selon Cléa, « le secret minceur des Japonaises »), les galettes spécial régime Dukan et une tablette d’excellent chocolat noir à 70% (mon régime à moi prend ce qu’il y a de meilleur chez chacun) + cuisiner les dits ingrédients = 1h30 par jour


(avec cette estimation, je prends le risque de faire hurler tous les cuisiniers parmi vous ; rappelez-vous simplement que la mauvaise foi règne en maître sur ce blog, et suivez-moi sans trop rechigner pour la suite de la démonstration)

2. Appeler ma grand-mère une fois par semaine
: 30 mn par coup de fil, ça fait moins de 5 mn par jour. Ca ne prend pas tant de temps que ça, après tout, de faire le bonheur de quelqu’un. Et si j’arrive à nettoyer la salle de bains en même temps sans qu’elle ne s’en rende compte (« Et là, on voit ses racines blondes, mon coiffeur me l’avait bien dit, ça ne vaut rien de bon, ces teintures industrielles… »), on pourrait presque considérer ça comme un gain de temps.

3. Convaincre SuperConseil de mon exceptionnel talent de consultante : là aussi, c’est le temps qui a péché. Même si l’Angleterre fait preuve d’une maturité sur les horaires qui paraîtrait saugrenue en France (en Angleterre, si vous restez tard plusieurs jours d’affilée, votre chef ne manquera pas de vous convoquer, l’air inquiet : « Ca va, Eva in London ? Tu n’as pas l’air de gérer ta masse de travail, en ce moment. Tu veux qu’on discute d’une meilleure manière de t’organiser ? » ; en France, dans certains lieux tout du moins, vous n’échapperez pas aux haussements de sourcils narquois si vous vous permettez une échappée à 19h30 au lieu de 21h), donc, même si l’Anglais fait confiance à son employé, mon 9h01 – 17h02 n’a pas dû être interprété comme la marque d’une motivation à toute épreuve. Surtout avec 1h30 de pause déjeuner (ben quoi, Oxford Street, c’est loin, et j’avais des cadeaux de Noël à faire, moi). Bref, il m’a sûrement manqué 1h30 de travail supplémentaire par jour, ce qui porterait ma journée de travail de 9h01 (faut pas exagérer, non plus, les benchmarks de salaire peuvent attendre une heure décente) à 18h (avec 1h de pause déjeuner, il y a des choses qui sont non négociables). Soit 9 heures passées dans les rutilants locaux de SuperConseil – mettons 10 heures par jour, transports inclus.

4. Aller à la salle de sport – et y faire du sport – trois fois par semaine : à raison d’une heure à chaque fois – puisqu’apparemment la graisse ne disparaît qu’à partir de 45 mn, hélas ! – cela fait donc 30 m par jour en moyenne. Ajoutons à cela 15 mn d’auto-motivation pour lever les fesses du canapé, 10 mn pour faire mon sac (« Ah, dommage, plus de T-shirt propre, je ne peux pas y aller… ah, si, il en reste un, là, l’orange fluo marqué « I love London », la classe) et 15 mn de douche, si je ne me trompe, on doit être à 20 mn par jour. Ne chipotons pas, ajouté au sport lui-même, on doit bien être à 1 heure par jour.

5. Cultiver ma relation de couple, c’est-à-dire adresser la parole à Prince au moins une fois par jour, et au mieux faire des points réguliers sur notre relation (ah zut, on avait dit plus de bilan) et passer du quality time ensemble = 5 épisodes d’affilée de How I met your mother (y compris pendant le dîner, on ne va pas non plus parler philosophie après une aussi longue journée de travail) = 2 heures par jour.

6. Dormir le temps qu’il faut pour ne pas être accueillie par des « You look tired » en arrivant au bureau : 9 heures par jour. Oui, 9 heures. A 8 heures, je suis fatiguée, et à 7, c’est une journée de travail perdue pour mon employeur.

7. Publier très régulièrement, enfin régulièrement, d’impertinentes et spirituelles chroniques d’une Française à Londres : à raison d’un billet par semaine (pas de ricanement, s’il vous plaît), et de 2 heures par billet + 1 heure pour la mise en ligne (« Mais, pourquoi ça bugue encore ? ») + 20 mn de culpabilisation par jour (« 5 jours que je n’ai pas publié, 6 jours que je n’ai pas publié, 7 jours… ») : en arrondissant, 1 heure par jour.

8. Ne pas perdre contact avec ma famille et mes amis à Paris / Barcelone / Varsovie / Budapest / New York : entre les mails, les coups de fil et les réservations de billets de train, d’avion et que sais-je encore, 1 heure par jour en moyenne – et interdit de faire le ménage en même temps.

9. Ne plus jamais me faire appeler Jackson Five, ou les inéluctables de la journée : se laver les dents, se coiffer, se maquiller, se coiffer à nouveau parce que la première fois n’a fait aucune différence, choisir une tenue de vraie consultante (comprendre : « Une chemise repassée, ça ne doit pas être si dur à trouver ! Si seulement je savais où était ce xxx de fer à repasser, et si je savais repasser, ou si Prince me l’avait repassée cette chemise… déjà 8h40, je vais encore être en retard, et il faut que je parte tôt ce soir pour ne pas rater le cours de kickboxing ! ») : 1 heure par jour. Au bas mot.

10. Ne pas paniquer devant ma to-do list : zéro minute, mais un échec retentissant.

Faisons les comptes : même sans compter le temps de traîner sur Facebook, de parcourir les titres du Figaro.fr sans lire aucun article, de rêvasser, de se balader, bref, de vivre, il me manque déjà deux heures et demie par jour pour tout faire. Et ça n’inclut que vingt minutes de culpabilisation. CQFD.

Alors, en 2011, c’est décidé : j’arrête de culpabiliser. Ou alors je passerai l’aspirateur en même temps.

Et vous, avez-vous pris des résolutions cette année ? Lesquelles ?

 

Cinq conseils pour glander tranquillement au travail

En ce mois d’août, de deux choses l’une : soit vous êtes loin, très loin de votre lieu de travail. Dans ce cas, afin de ne pas raviver de mauvais souvenirs, autant revenir à cet article en septembre. En revanche, si vous êtes :

a/ déjà rentré
b/ un nouvel embauché qui n’a pas le droit de prendre de congés avant juin 2011
c/ un stagiaire qui n’a tout simplement pas de congés du tout
d/ un déséquilibré qui adore son travail et ne peut se permettre de le quitter, parce que «  qu’est-ce la boite deviendrait sans moi »

bref, quelle que soit votre excuse pour être au boulot en août, je vous propose cette semaine mes conseils avisés pour glander le plus efficacement (à savoir discrètement) possible au boulot. Et pas seulement en août, hein : ça, tout le monde sait faire. Le thème du « profitez du mois d’août pour classer vos papiers et resserrer les liens avec Jeannine de la compta qui elle aussi est coincée a Trifouilli-les-Entreprises » a déjà été suffisamment rebattu par les magazines féminins et les journaux en mal d’actualité.  Non, ce que je vous propose, c’est une stratégie, une vision à long terme : ou comment continuer à glander une fois votre chef et vos collègues revenus dans l’open space.

Vous souvenez-vous de ces jeux vidéo sur ordinateur qui, dans les années 1980 (pour ceux d’entre vous qui étaient nés), proposaient une option « Attention, le chef arrive » pour changer rapidement d’écran ?

Aujourd’hui comme hier, au jeu du bullage intensif, seules les apparences comptent. La preuve par cinq :

1. En réunion : sous couvert de noter la liste des choses à faire / next steps / best practices (tout anglicisme à la mode fera l’affaire), dresser la liste des ingrédients à acheter pour le dîner / choses à réparer à la maison / tenues à emporter pour les prochaines vacances (toute tâche d’ordre personnelle fera l’affaire).

2. Sur Excel : sous couvert de faire le point sur le budget 2010 pour savoir s’il reste de quoi payer une campagne de pub pour le tout nouveau produit lancé par l’entreprise, faire le point sur votre budget personnel pour savoir s’il reste de quoi payer une campagne de pub pour relancer votre vie de couple (WE à Deauville / lingerie fine / petit plat maison, suivant vos conclusions).

3. En faisant vos notes de frais : sous couvet d’éviter des soucis de trésorerie  à l’entreprise, dépouiller vos tickets de Carte Bleue pour éviter des soucis de trésorerie à la société Prince-et-moi.

4. Sur Word : sous couvert de rédiger un rapport « qui demande beaucoup de concentration, je vais m’isoler en salle de réunion » visant à augmenter la productivité des salariés, rédiger un billet pour votre blog visant à décourager tout salarié de travailler efficacement

5. A l’heure du déjeuner : sous couvert de discuter d’un contrat sensible avec Vanessa du service juridique autour d’un steak-frites à la cantine, la questionner sur la meilleure façon de vous faire licencier à l’amiable – histoire de sortir du placard et de glander désormais au grand jour.

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Dix conseils pour réussir ses examens

Reprise des programmes !

Avant de repartir exactement de là où nous nous étions arrêtés (si, si, souvenez-vous, je levais le voile sur le mystère planant autour de son Altesse Sérénissime), je n’ai pas résisté à vous concocter un petit billet d’humeur pendant mes dix jours d’autarcie mes révisions :  dix conseils pour réussir ses examens, sur le mode « à faire… ou pas ». Une petite mise en bouche avant de passer aux choses sérieuses !

 

1. Rentrer chez Papa et Maman se faire bichonner un petit coup : « Pauvre choupette, quand tu auras fini tes révisions du matin, je t’ai préparé le ragoût de bœuf que tu adores, tu sais, celui qui mijote huit heures »

2. NE PAS leur avouer que vous avez en réalité consacré la matinée à relire vos vieux numéros de Cosmopolitan et Glamour. Comment en effet résister à des titres aussi aguicheurs que 2005, une année en or ! et Tout ce que vous devez savoir pour être à la pointe de la mode cet été (2003) » ?

 

3. Contre vents et marées, pratiquer l’optimisme à tout va : vous avez peut-être douze cours à réviser, mais l’un d’eux est extrêmement court. En rajouter sur les lacunes du système universitaire français : « De mon temps, les cours étaient quand même plus fournis que ça ! »

4. NE PAS attendre 48 heures avant l’examen du cours-super-facile-et-super-court en question pour réaliser qu’il était accompagné d’un polycopié supplémentaire de 50 pages, sur lequel portera bien sûr l’examen, « le chapitre du manuel étant nettement insuffisant au regard des connaissances exigées en troisième année de licence » (sic).

 

5. Prévoir de faire quelques sorties pour se changer les idées entre deux cours à réviser. Après tout, personne ne peut travailler d’arrache-pied sans discontinuer sans porter un sérieux préjudice à la qualité du résultat final.

6. NE PAS prévoir de réviser quelques cours dans le métro pour se changer les idées entre deux sorties. Après tout, personne ne peut sortir tous les midis, tous les soirs et passer ses après-midi chez l’esthéticienne / le coiffeur / l’ophtalmo pour le rendez-vous annuel, « parce qu’après tout il faut que j’en profite tant que je suis à Paris », sans porter un sérieux préjudice à la qualité du résultat final.

 

 7. Afin de parer au stress, tout organiser la veille, y compris le Tippex, la règle, la convocation, la carte d’étudiant, et même la voiture de Papa pour aller à ses examens toute seule comme une grande. Vous décidez même de partir avec une heure d’avance, comme ça vous aurez le temps de relire tranquillement ce f… poly de 50 pages. Vous arriverez ainsi à l’examen sereine, préparée et à l’heure.

8. NE PAS faire confiance au sus mentionné Papa quand, à la question « Au fait, tu as fait réparer la marche arrière de ta voiture ? » il vous répond, très sûr de lui : « Non, mais ne t’inquiète pas, elle marche très bien » (tout est dans l’attitude) . Après avoir passé vingt minutes à essayer d’enclencher la fameuse marche arrière, bloquant ainsi la voiture de votre mère qui ne peut donc plus vous emmener, vous finissez par supplier la copine de votre frère de vous dépanner, ce qu’elle fait d’ailleurs plus que gracieusement. Impossible de relire le poly dans les bouchons – pour l’heure, votre seule préoccupation est qu’on vous laisse rentrer dans la salle. Vous arrivez finalement à l’examen hystérique, pas du tout préparée et avec vingt minutes de retard.

 

9. A la fin de trois jours de torture d’examens, savourer la toute nouvelle liberté qui s’offre à vous, quitte à appeler successivement TOUS vos copains (heureusement que vous n’en avez pas tant que ça) en hurlant « J’AI FINI !!! JE SUIS LIBRE !!! POUR TOUJOURS ! »

10. NE PAS confondre liberté et inconscience : mieux vaut résister à la tentation de jeter les centaines de pages de fiches, cours, polys et autres joyeusetés qui encombrent vos étagères depuis trois ans. Les rattrapages en septembre, ça n’arrive pas qu’aux autres.

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Comment préparer un week-end O-PTI-MAL

Cela fait maintenant six mois que je suis à Londres. Mes journées chez SuperConseil sont pépères mais pas désagréables (forcément, ça change la vie de rentrer chez soi à 17h30 au lieu de 21h), mes soirées, plutôt vides, et les WE… inégaux, dirons-nous.

De deux choses l’une :

– Soit Prince et moi sommes à Londres en tête-à-tête. L’occasion idéale de découvrir la ville en déambulant dans les rues, main dans la main… Notre enthousiasme se heurte vite au principe de réalité : les balades en amoureux, c’est nettement moins romantique sous la pluie de Londres que dans les films américains. Surtout quand on a les pieds mouillés. 

(Vue de Londres sous la pluie depuis notre canapé, où nous finissons par passer le WE)

– Soit je rentre à Paris. Oui oui, sans Prince : ce n’est pas parce qu’il m’aime qu’il a envie de partager mes tisanes party entre copines.
Là, c’est toute une gymnastique qui commence.

J-14 : début d’un grand festival d’emails (envoyés plus ou moins discrètement de chez SuperConseil). Deux semaines, c’est en effet le préavis minimum requis par mes très populaires amis pour me réserver un « créneau » dans leur WE – « Attends, t’as déjà oublié ce que c’était la vie parisienne ? Bien sûr que si, j’ai envie de te voir, mais je suis super busy ! Je regarde ce que je peux faire, et je reviens vers toi ». Sans commentaire). Tout commence donc par un envoi massif mais personnalisé de mails ayant généralement pour contenu une variation du texte suivant :

– Salut Truc / Truquette / Machin / Machine, je suis de passage à Paris ce WE et ça me ferait très plaisir de te voir. Quand es-tu disponible ? »
Première phase accomplie.

J-13 à J-6 : recueil des réponses dans un magnifique tableau Excel réalisé pour l’occasion (je ne bosse pas dans un cabinet de conseil pour rien). Cela me permet de prendre la mesure du problème : Truquette n’est dispo que pour un apéro, mais Machin aussi, et comme ils n’ont rien à se dire, impossible de les voir en même temps. Par ailleurs, Machine a un mariage, et Truc n’est pas sûr d’être libre, mais peut-être que si, entre 14h et 16h uniquement. Argh. Début de la troisième phase.

J-6 à J-3 : s’ensuit une sorte de Tetris (ah, Tetris, soupire l’ado en moi) mondain où, au lieu de d’empiler le plus grand nombre possible de briques dans un espace restreint, il s’agit d’enchaîner le plus de repas possible dans un temps plus que limité. Truc étant finalement dispo pour un déj dans le 14e (« Mais il faut que je décolle à 14h »), Truquette pour un apéro dans le 18ème, et Machin uniquement pour un dîner si c’est près de chez lui en banlieue… combien de kilos va prendre Eva in London en 48 heures ?

J-2 : inévitable supra optimisation de dernière minute suite au mail de Machin : « Désolé Eva in London, j’avais complètement oublié qu’on fêtait les 60 ans de mon père samedi soir, on peut se voir à un autre moment ? ». Ben, comment te dire… Non. Et en plus, maintenant, il faut que je me trouve un plan pour le créneau le plus stratégique du WE.

J-1, 23h30 : bouclage de valise – d’ailleurs étonnamment volumineuse pour 48 heures de papotage. Je suis sûre d’avoir oublié quelque chose… Ah, ça me revient : je glisse dans la poche avant (où il passera d’ailleurs le WE) mon joli fichier Excel imprimé en couleur (merci, SuperConseil).

A vos marques, prête, partez, Eva in London.

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Et vous, les exilés à Paris, Londres ou Moscou, comment gérez-vous les retours au bercail ?

Dix conseils pour réussir son premier jour de boulot

A faire lors d’un premier jour de boulot (ou pas) :

 1. Adopter une attitude positive. Message subliminal : « Je suis vraiment ravi(e) d’être ici, et je n’ai qu’une hâte : créer plein de valeur pour vous ! »

2… mais pas trop (« Génial, vous avez même des ordinateurs ! Et des bureaux ! Et des chaises ! »), sous peine de passer pour l’hystérique de service dès le premier jour. Dans le doute, rappelez-vous que le mieux est l’ennemi du bien.

 3. Ne pas chercher à s’imposer. Vous avez trois mois de période d’essai pour vous intégrer, et plusieurs décennies de vie professionnelle devant vous. O joie.

4… mais ne pas s’effacer complètement non plus – il y aura toujours une mauvaise langue pour persifler « Elle parle, la nouvelle recrue ? »

 5. A ce sujet, ne pas ragoter, du moins pas tout de suite. Vous connaîtrez bien assez vite la vie amoureuse de vos nouveaux collègues jusque dans les moindres détails.

6. … mais, en ce qui vous concerne, livrer des informations confidentielles mais en réalité inoffensives. Exemple : « Je vis en couple depuis cinq ans », mais SANS ajouter « mais je me pose vraiment des questions ces derniers temps, s’il ne se décide pas à me demander en mariage d’ici Noël, c’est fini ! Vous croyez qu’il faut que je lui pose un ultimatum ? »

 7. Poser des questions intelligentes. Si vous êtes en mal d’inspiration, utilisez des mots anglais. Illustration : « Pouvez-vous m’en dire plus sur le business model de l’entreprise ? »

8. … mais pas trop intelligentes non plus : généralement, les chefs n’aiment pas que leurs subordonnés soient plus futés qu’eux. Ils se sentent alors menaces dans leur chefitude.

 9. Fermer les yeux sur les petits défauts que vous ne manquerez pas de remarquer : par exemple, pas de machine a café. Ou, au contraire, trente personnes autour de la machine à café, alors qu’il est 15h15.

10. … mais, au moment de prendre la photo pour votre badge, les rouvrir. Exemple :

 

Voilà donc la fameuse photo prise lors de mon premier jour chez SuperConseil ! La prochaine fois, promis, j’ouvre les yeux.

Joyeuses Pâques a tous !

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Dix excellentes raisons de ne pas retourner travailler après les fêtes

– Pour tenir mes bonnes résolutions d’amour, de calme et de patience, il vaudrait vraiment mieux que je ne voie pas ma boss.

– Mon régime detox post-excès de fêtes exige de rester allongée sans rien faire pendant 48 heures minimum.

– Il fait froid.

– Je n’ai pas du tout envie de partager mes chocolats de Noël avec des collègues tout aussi déprimés que moi.

– Il est grand temps de préparer les vacances d’été.

– Apres l’échec du sommet de Copenhague, j’ai décidé de me reconvertir dans le développement durable.

– Il me reste des cadeaux à déballer et des cartes de vœux à envoyer. Ca passe avant la création de Produit Intérieur Brut, non ?

– Je ne rentre plus dans mon tailleur.

– Vu qu’en 2009, ma décision la plus stratégique c’etait café serré ou allongé, ils devraient se passer de moi sans trop de problèmes.

– De toute manière, j’ai oublié mon badge.