Comment choisir sa robe de mariée en dix leçons

Maintenant que je suis en bonne voie pour perdre 10% de mon poids, j’ai l’esprit (et l’estomac) libre pour passer à l’étape suivante : le choix de ma robe de mariée.

Je vous passe les détails de cette longue et apocalyptique journée, et préfère vous livrer quelques enseignements de mes déboires. Et pour ne pas déroger à mon format préféré, voici les 10 conseils d’Eva in London pour choisir sa robe de mariée :

1. Mener vos recherches dans le pays – voire, comble de la sobriété, la ville – dans lequel vous résidez. Non, faire l’aller-retour en train / avion / Eurostar à chaque essayage n’allègera ni votre budget, ni votre to-do list.

2. Prendre rendez-vous le plus à l’avance possible. De toute manière, d’après la vendeuse, ce sera toujours « juste » et « il vaudrait vraiment mieux vous décider (comprendre : signer un bon gros chèque) aujourd’hui ». Ne pas oublier que demain, la vendeuse ne sera pas là, qu’elle ne touchera donc pas sa commission, et donc que demain, c’est trop tard.

3. Enrôler une personne de confiance. Une, parce que plus on est de fous, plus les avis divergent, et plus vous êtes susceptible de vous noyer dans les affres de l’irrésolution ; de confiance : pas votre mère, si, à peine la robe enfilée, elle claironne que « décidément, c’est vraiment mal coupé ». Pas votre grande sœur, si elle n’a pas digéré que vous vous mariiez avant elle. Pas votre meilleure amie, si elle a le malheur d’être plus jolie et/ou mince et/ou riche que vous.

4. Si cela fait plusieurs décennies que vous sautez les pages mode des magazines féminins, ne pas s’attendre à « trouver l’inspiration » dans le book que vous tend la représentante de SuperRobes, juste parce qu’il a la taille de l’Encyclopedia Universalis. Après tout, il ne contient que des robes blanches à perte de vue. Comment diable pourriez-vous bien décider sur laquelle jeter votre dévolu ? Appeler votre personne de confiance à la rescousse.

5. Devenir bilingue pour pouvoir discuter avec la vendeuse sans s’arracher les cheveux : chez SuperRobes, « blanc » se dit ivoire, crème ou champagne (?), mais surtout pas blanc.
« Elle vous va à ravir » siginifie « Ca fait quasiment une heure qu’elle essaie tout le magasin, elle va se décider, oui ou non ? ».
Enfin, « Je vous propose d’essayer ce modèle un peu différent, il mettra mieux en valeur votre poitrine / taille / silhouette » veut dire   « Même avec toute la bonne volonté et les formations de commerciale du monde, y a rien à en tirer : elle a vraiment l’air d’un sac ».

6. A propos de cheveux, rassurer la vendeuse : oui, comme 99% des fiancées, vous comptez bien les laisser pousser pour arborer un traditionnel chignon de mariage le jour J. Ne pas ajouter qu’elle peut toujours attendre : vu que vous avez réussi à gagner six centimètres en quinze ans, il y a peu de chances que en preniez autant en six mois.

7. A moins d’avoir 18 ans et d’assumer le total look « Like a virgin », refuser d’être recouverte de dentelle de la tête aux pieds sous prétexte que « c’est la mode cette année ».

8. A moins d’avoir de vouloir vous engager dans une relation sado-maso le temps de la confection de votre robe, refuser de vous faire traiter de grosse (« Ah, mais c’est qu’elle est ronde ! » – sic). Même si c’est le créateur qui le dit. Même s’il le dit avec le sourire. Même si la robe est magnifique. Même (et surtout) si vous êtes réellement grosse.

9. A moins de vouloir dépenser plusieurs mois de salaire dans une robe magnifique, mais dont finalement vous n’aimez pas beaucoup le col et dont vous modifieriez bien les bretelles, refuser de vous entendre répondre « Ah, mais mademoiselle, modifier l’harmonie de la robe, vous n’y songez pas ! ».

10. Faire confiance à votre coup de cœur : non, vous ne trouverez pas mieux. Souhaiter qu’il en aille de même pour le choix du mari. Il vous en coûterait beaucoup plus cher pour l’échanger contre un autre modèle.

8 réflexions sur “Comment choisir sa robe de mariée en dix leçons

  1. Moi aussi j’entends partout autour de moi  » je me laisse pousser la chevelure pour faire un chignon  » !! Y’a pas encore de perruques dans les magasins de robe de mariée ? Non parce que je pense que y’a quelque chose à faire là!!! Et finalement ta robe Eva , c’est la dernière photo ? La bise !

  2. Perso, la vendeuse me demandait de perdre 4kgs avant le mariage car c’etait de plus facile de prendre la taille en dessous que d’ajuster la taille au-dessus un chouïa trop grande. Ben j’ai tenu bon, j’ai dit que non non, je ne m’engageais pas a perdre du poids, elle avait qu’a faire son boulot ajuster la robe! Et na!

    • Incroyable ! Et elle t’a fait sentir que tu avais bien de la chance qu’elle consente te vendre la robe, aussi ? Non mais, faut pas pousser non plus ! Comme quoi, les blogs a sert aussi se dfouler.

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  3. Pingback: « Dans l’administration, on ne doit pas dormir au bureau le matin sinon on ne sait plus quoi faire l’après-midi  (Coluche) | «Impertinentes chroniques d'une Française à Londres

  4. Bonjour Eva !

    Ton article est tellement vrai , bravo ! je suis créatrice robe de mariée et corset en France et ce que j’entends sur les boutiques française et à priori valable à Londres ! lol
    Sinon, je voudrais m’expatrier pour 6 mois /1 an voir plus si affinités à London mais il me faudrait un petit atelier, local, show room, lieu d’expo que sais-je … lol (en partage ou pas) afin de continuer (je marche essentiellement via le net donc pas de soucis pour le suivi).. aurais tu des pistes, des idées ?

    Nad –

  5. Bravo Eva pour ton blog. J’ai vécu 2 ans à Londres et je me suis mariée pendant cette période. J’ai signé à Paris avec la créatrice Gwanni (http://www.gwanni.fr). Je la recommande. Comme je faisais quelques A/R sur Paris, on ne s’est vu que 3 fois malgré une création sur mesure original. Elle m’a simplifié les RDV et les démarches (les créateurs ont apparemment l’habitude des pigeons voyageurs; dans la salle d’attente, il y avait une brésilienne…)

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